
KIM de Lucas Lermytte – Le Court du Mois
KIM – Lucas Lermytte
Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de vous partager un court métrage, j’en ai quelques uns de retard. Au vu de l’actualité (pas sanitaire mais politique) aux Etats-Unis, je me suis rappelé ce court métrage, KIM. J’ai découvert ce film lors d’un Festival à Tétouan où j’ai eu la chance de rencontrer le réalisateur. Je vous propose de découvrir ce film de 2018, réalisé dans le cadre de l’école Pôle 3D.
INTERVIEW : Rencontre avec Lucas Lermytte

Salut Lucas et merci de partager avec nous ton film Kim. Peux-tu nous dire en quelques mots qui es-tu et quel a été ton parcours jusque là ?
Salut, je m’appelle Lucas Lermytte, je viens du nord de la France. Après un bac S j’ai eu envie de découvrir autre chose. Etant consommateur de cinéma et fasciné par le cinéma d’animation, j’ai décidé de faire une école d’animation, Pôle 3D, que j’ai terminé en septembre de cette année.

Kim est un court métrage que tu as réalisé dans le cadre de ta formation à Pôle 3D. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette formation et sur les conditions dans lesquels tu as pu faire ce film ?
En effet, j’ai réaliséKim il y a 2 ans lors de ma 3ème année de licence. Lors de la formation, un film d’environ 3-4 min doit être réalisé en groupe 5 ou 6 pour obtenir son diplôme. Pour Kim nous étions 6 réalisateurs. Dans les écoles d’animation, le fonctionnement est un peu différent. Nous sommes tous considérés comme étant réalisateurs avec un porteur de projet, souvent celui qui a eu l’idée du film. En l’occurrence, pour Kim, c’était moi.
Comme tous les films d’animation, je me dois de te poser une question sur le(s) logiciel(s) utilisé(s) pour faire ce film en 3D quasi intégragelement.
Toute la 3D est faite sur 3ds max c’est à dire les modélisations, le rig, l’animation, les FXs de fumée et d’explosion ainsi que le rendu. Nous avons utilisé le moteur de rendu mental ray. Mais beaucoup d’effet 2D sont, quant à eux, fait sur Adobe after effects et Photoshop, comme les différentes animations de type rayons ou certaines transitions graphiques utilisées. Enfin, nous avons fait le montage final sur Adobe Premiere.

En résumé, ton film raconte comment un enfant, fils de dictateur, se retrouve projeté au pouvoir suite au décès de son père. Il joue alors avec ce pouvoir comme l’enfant qu’il est, sans avoir conscience des conséquences. Pourquoi cette histoire ?
Oui, très bien résumé ! J’ai écrit le film en septembre 2017, dans une période où il y avait énormément d’échanges de tweets entre Trump et Kim Jong Un, à base de petits surnoms, de menaces etc.. Cela a tout de suite été comparé à des comportements d’enfants. Beaucoup de reportages sur la Corée du Nord ressortait à cette époque, avec des anecdotes assez folles sur ce qu’il s y passe. J’ai intégré certaines d’entre elles dans le film, même si je les ai un peu amplifiées. C’est dans ce contexte que j’ai eu envie de raconter une histoire ou l’un des pays les plus inconnu et instable du monde serait dirigé par un enfant.

Au niveau de la direction artistique, on peut constater que le rouge et le bleu sont omniprésents dans le film. Pourquoi ce choix, et comment as-tu travaillé avec ces deux couleurs pour réussir à les conjuguer ensemble tout le film ?
La réponse à cette question est assez simple. Le drapeau de la Corée du Nord est rouge et bleu, et leurs affiches de propagandes possèdent ses couleurs en dominance. Pour les faire conjuguer ensemble la plus grande inspiration était justement toutes ces affiches de propagandes, d’époques différentes et de différent pays qui utilisent, eux-aussi, ces deux couleurs.
A la fin du court métrage, on découvre Trump,enfant, lors d’une rencontre internationale alors que tous les autres participants restent anonymes. A la veille de l’élection américaine où Trump vise un deuxième mandat, as-tu un commentaire sur cette séquence ?
En effet, la fin du film montre que les enfantillages ne sont pas que de l’autre côté du globe mais assez globalisé. Et Trump en est peut être l’un des meilleurs exemples quand on voit les derniers débats et toutes ses sorties médiatiques. Je pense que cette scène de fin est toujours d’actualité.

Merci pour toutes tes réponses et pour ton film. Il me semble que tu as réalisé un nouveau court métrage depuis. Peux-tu nous en dire quelques mots ?
En effet, j’ai terminé un nouveau court métrage il y a 2 mois. Je l’ai réalisé également à Pole3D dans le cadre de l’obtention du diplôme du master. Nous étions 5 étudiants a travailler dessus, la production a duré 2 ans. Il n’est malheureusement pas encore accessible sur Internant, le temps qu’il fasse la tournée des festivals.
Le film s’appelle Migrants et retrace le voyage migratoire d’une ours polaire et de son petit, obligés de quitter la glace pour rejoindre la forêt des ours bruns .

Pour en savoir plus :
- La page de KIM sur le site de Pôle 3D avec la liste de ses sélections en festivals
- Le teaser de Migrants, nouveau court métrage de Lucas LERMYTTE.
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